Je sais, je n’ai pas blogué depuis longtemps. Et ce n’est pas parce que mon cabinet n’a pas grandi, au contraire !
J’ai juste été occupé : mon prochain roman a avancé à pas
de géant !
Cela dit, j’offre un billet deux en un, c’est-à-dire DIY et
entomologique.
Je me demandais depuis longtemps comme mettre en valeur mes
plus petits insectes. J’avais des éprouvettes de 5 ml et 15 ml, comme
celles-ci, que j’utilisais en guise de dôme minuscule — mais le problème était
que, d’une part, on finissait par les perdre dans le décor et que, d’autre part,
ce n’était pas spécialement adapté pour les coléoptères qui rendent mieux
lorsqu’ils sont placés à la verticale.
J’ai eu un flash en revoyant une image de ce genre, un
cliché de la science-fiction.
Je me suis dit que ça avait du potentiel en guise de
présentoir…
Je me suis procuré des bobines et des disques de bois d’artisanat,
une plaquette ouvragée et quelques cure-dents…
Et voilà ! Ainsi liés par la même base, mes petits dômes ne
s’éparpillent plus et le présentoir attire davantage le regard.
J’ai choisi de petits coléoptères très colorés et j’ai opté pour un panorama de niches écologiques afin de montrer l’extraordinaire variété qui existe chez nos coléoptères.
Tous ces spécimens ont été attrapés par mes soins, et permettez-moi de vous en présenter quelques-uns…
Silphe d’Amérique et Nécrophore décoré
J’ai attrapé ceux-ci au piège à fosse : un pot de verre
graissé dans lequel on laisse un bout de lard chauffer au soleil d’été. Les silphes
et les nécrophores sont des charognards : par temps chaud, ils peuvent réduire
un raton-laveur mort à l’état de squelette en moins de deux semaines.
Cicindèle à sept points
Aphode rougeâtre
Dans la famille des bousiers, il se nourrit de fumier des
ruminants. N’allez pas vous imaginer n’importe quoi : je l’ai capturé à la
lampe UV.
Charançon du bouleau
Un autre beau coléoptère vert, celui-ci sans reflets métalliques.
Le charançon du bouleau s’attaque aux arbres du même nom, mais occupe un rôle
important en tant que décompositeur de bois mort.
Scarabée japonais
J’en ai déjà parlé, vous le connaissez. Comme dirait un
certain homme d’État : « que voulez-vous !? ». C’est une espèce
étrangère envahissante, donc il n’y a aucun mal à en capturer des tonnes, ce
qui en fait le parfait coléoptère de petite taille pour s’exercer à étaler,
positionner et écarter les élytres de ses spécimens. Qui plus est, il est magnifique.
J’ai placé deux variants chromatiques : le rouge, qu’on
trouve plus au sud, et le vert qui semble mieux coloniser nos régions froides.
Le scarabée japonais se nourrit du feuillage de différentes
plantes.