dimanche 31 janvier 2021

Présentoir à mini-coléoptères

Je sais, je n’ai pas blogué depuis longtemps. Et ce n’est pas parce que mon cabinet n’a pas grandi, au contraire !

J’ai juste été occupé : mon prochain roman a avancé à pas de géant !  

 

 

Cela dit, j’offre un billet deux en un, c’est-à-dire DIY et entomologique.

 

Je me demandais depuis longtemps comme mettre en valeur mes plus petits insectes. J’avais des éprouvettes de 5 ml et 15 ml, comme celles-ci, que j’utilisais en guise de dôme minuscule — mais le problème était que, d’une part, on finissait par les perdre dans le décor et que, d’autre part, ce n’était pas spécialement adapté pour les coléoptères qui rendent mieux lorsqu’ils sont placés à la verticale.

 


Ici un bourdon et une mâchoire de souris



J’ai eu un flash en revoyant une image de ce genre, un cliché de la science-fiction.



 

 

Je me suis dit que ça avait du potentiel en guise de présentoir…

 

Je me suis procuré des bobines et des disques de bois d’artisanat, une plaquette ouvragée et quelques cure-dents…



 



 

Et voilà ! Ainsi liés par la même base, mes petits dômes ne s’éparpillent plus et le présentoir attire davantage le regard.

 



 

J’ai choisi de petits coléoptères très colorés et j’ai opté pour un panorama de niches écologiques afin de montrer l’extraordinaire variété qui existe chez nos coléoptères. 




Tous ces spécimens ont été attrapés par mes soins, et permettez-moi de vous en présenter quelques-uns…

 

 

Silphe d’Amérique et Nécrophore décoré





J’ai attrapé ceux-ci au piège à fosse : un pot de verre graissé dans lequel on laisse un bout de lard chauffer au soleil d’été. Les silphes et les nécrophores sont des charognards : par temps chaud, ils peuvent réduire un raton-laveur mort à l’état de squelette en moins de deux semaines.

 

 

Cicindèle à sept points


C’est l’un de mes insectes québécois favoris. Je le trouve magnifique avec sa couleur vert métallique. La cicindèle est un fauve, un prédateur patient, le tigre du peuple des herbes. Elle traque patiemment, bien camouflée, puis bondit vivement sur des insectes plus gros qu’elle et parfois même des musaraignes ou de petites grenouilles.

  

Aphode rougeâtre



Dans la famille des bousiers, il se nourrit de fumier des ruminants. N’allez pas vous imaginer n’importe quoi : je l’ai capturé à la lampe UV.

 

Charançon du bouleau




Un autre beau coléoptère vert, celui-ci sans reflets métalliques. Le charançon du bouleau s’attaque aux arbres du même nom, mais occupe un rôle important en tant que décompositeur de bois mort.

 

Scarabée japonais   

J’en ai déjà parlé, vous le connaissez. Comme dirait un certain homme d’État : « que voulez-vous !? ». C’est une espèce étrangère envahissante, donc il n’y a aucun mal à en capturer des tonnes, ce qui en fait le parfait coléoptère de petite taille pour s’exercer à étaler, positionner et écarter les élytres de ses spécimens. Qui plus est, il est magnifique.





J’ai placé deux variants chromatiques : le rouge, qu’on trouve plus au sud, et le vert qui semble mieux coloniser nos régions froides.




Le scarabée japonais se nourrit du feuillage de différentes plantes.

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