lundi 9 septembre 2019

Prise 2 !

En tant qu'auteur, de nombreuses citations de Boileau dans L’Art poétique trouvent une résonance toute particulière pour moi :

Avant d’écrire, apprenez à penser.

Un beau désordre est un effet de l’art.

Et surtout Vingt fois sur le métier, remettez votre ouvrage. Polissez-la sans cesse et repolissez.

Il s’agit de citations qui s’appliquent aussi à un cabinetier.


Voici donc trois pièces que je vous ai déjà présenté et que j’ai décidé d’améliorer, restaurer, reconcevoir.



1.            Rhysse noirâtre

On se souviendra de cet échec écrasant (s’cusez-la).




Les taquets du cadre, trop fragiles, avaient lâchés à la fermeture, rendant ma rhysse aussi plate qu’un épisode de L’Évangile en papier.

Un forum d’entomologie proposait une technique pour restaurer un spécimen ainsi endommagé. Sur le forum, un cybernommé Buglover expliquait qu’après avoir rêvé désespérément mettre la main sur un certain type de mante religieuse, il en avait vu une s’écraser dans la visière de son casque de moto.

La procédure de restauration est stupéfiante entre les mains d’un entomologiste expérimenté :  notre Buglover est parvenu à des résultats fantastiques. 

Faut dire que ce n’était pas sa première fois…

La technique est simple. Il faut se doter d’un liquide riche en amidon, c’est-à-dire du jus de patate crue. J’ai la chance d’avoir un extracteur à jus, mais il parait qu’on peut arriver à de bons résultats avec un presse-jus manuel. Placez-le ensuite dans un vaporisateur (style bouteille de Windex).
Aspergez ensuite votre spécimen écrapoutillé jusqu’à ce qu’il soit assez souple pour être modelé comme de l’argile.

Avec des pinces à sourcils, remodelez l’abdomen pour lui redonner son volume. Placez l’insecte sur un petit morceau de bois, écartez les pattes avec un cure-dent pour les laisser pendre sur les côtés de votre bout de bois. Surélevez les ailes avec des cure-dents que vous laisserez en place.
N’hésitez pas à asperger plusieurs fois avec votre jus de patates.

Quand l’insecte aura une posture acceptable, placez au soleil et laissez sécher.

Je ne suis pas un expert, mais admettez que c’est beaucoup mieux ainsi…





2.            Papillons de nuit

On se souviendra de ma récolte au Métro sur le boulevard Guillaume-Couture. J’avais décidé de les exposer dans un coffret que j’avais élaboré.


Je trouvais toutefois qu’on distinguait mal les détails et que le coffret était trop massif. J’ai donc décidé d’acheter un cadre usagé à la Ressourcerie (2$) et de le modifier un peu.

C’est mieux, non ?

Quant au coffret, il n’ira certes pas aux rebuts. Je lui ai déjà trouvé un usage futur… à suivre.



3.            Papillons de jour sous cloche.

Ici, ce n’est qu’une impression personnelle, mais je trouvais que mon résultat final, quoique très satisfaisant, faisait un peu trop « crafting » et pas assez « cabinet »… je crois que je suis le seul à me comprendre, mais peu importe.


J’ai utilisé une affichette et une chandelle du Dollarama, toutes deux déjà présentées sur ce blog. 



J’ai teint le bois et y ai percé des trous avec une mèche de 1mm.

J’ai refixé mes petits papillons de jour. J’aime beaucoup mieux ce résultat.




Mon gros papillon du céleri (ou courte-queue, je ne suis pas certain de la différence et je suis trop bien assis sur mon divan pour me lever et aller vérifier) fut placé sur un socle composé d’un bouchon de liège et d’un sous-verre, puis recouvert d’un petit bocal acheté à 99 cents au Village des Valeurs.


Cela lui rend davantage justice.    












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