À la demande d’une amie enseignante en sixième année
primaire, madame Carelle, voici un billet spécial sur les nervures des
feuilles. Il sera donc écrit spécifiquement pour ce lectorat.
Les nervures d'une feuille sont des prolongements de la
queue de la feuille, dont le vrai nom est pétiole.
L'ensemble des nervures d'une feuille constitue la nervuration.
On peut comparer les nervures d’une feuille aux veines du
corps humain. Les veines font circuler le sang alors que les nervures font
circuler l’eau et la sève, qui est le « sang » de la plante.
Mais les nervures de la feuille forment aussi son « squelette ».
Il y a cinq façons dont les nervures peuvent être disposées :
Elles ont toutes un nom facile à trouver sur Internet pour
les plus curieux.
Lorsque l’on regarde une feuille de près, on peut généralement
voir ses nervures principales : ce sont les plus grosses. Mais il y a
aussi des nervures secondaires et tertiaires, plus petites et difficiles à
distinguer (surtout pour les feuilles du type B sur l’image ci-dessus).
Voici donc une curiosité végétale de mon cabinet :
On dirait que la feuille est intacte parce qu’elle est sur
un fond noir. Mais en réalité, il ne reste que ses nervures. C’est plus facile
à voir si je la pose sur ces blocs colorés…
Comment est-ce possible ? C’est que les feuilles se
décomposent en deux phases principales : d’abord la partie « molle »
de la feuille (disons sa « peau ») sera dévorée par de minuscules
animaux nommés « détritivores » (si « herbivore » veut dire
« manger de l’herbe », « détritivore » veut dire « manger
des détritus », un autre mot pour dire « ordures »).
Une fois que les détritivores ont mangés les parties molles
de la feuille, il ne reste que les nervures (exactement comme quand un animal
décompose, son squelette reste beaucoup plus longtemps). C’est à ce moment que
cette feuille a été ramassée. Si on l’avait laissée là, elle aurait vite achevé
de se décomposer.
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