mercredi 8 juillet 2020

Artificialia, mirabilia (1) : L'art de la vanité

J'ai très peu parlé des beaux-arts sur ce blog, ce qui m'étonne moi-même considérant que je suis passionné par le sujet et que mes romans, tant ceux publiés que ceux en projets, ont une bonne part de leur intrigue basée sur l'histoire de l'art.

D'ailleurs, le cabinet de curiosités ne recensait à l'origine que des oeuvres d'art : le studiolo italien d'origine, tel que celui-ci, était un lieu consacré aux merveilles des beaux-arts.


Les oeuvres d'art (qu'on regroupe parmi les artificialia dans la sous-catégorie mirabilia) auront ensuite une part de moins en moins importante dans les cabinets à mesure que ceux-ci deviendront les ancêtres des muséums d'histoire naturelle (tandis que les galeries récupéreront les oeuvres d'art et les antiquités).

Jusqu'à présent, j'ai parlé des aquarelles naturalistes des grands scientifiques (ou souvent, de leurs épouses)...


...et de la cartographie.



Dans le présent billet et le suivant, j'évoquerai deux genres artistiques qui, selon moi, méritent spécialement leur place dans un cabinet : les vanités et les portraits de grands scientifiques.  
 
Commençons par la vanité.


La vanité est un genre ayant pris naissance autour de 1600 (l'âge d'or des cabinets ; le règne de Rudolf II). Ce sont des représentations allégoriques de la mort, du passage du temps et de la vacuité des passions et activités humaines.




Le thème devient un genre autonome vers 1620 en Hollande, pour se répandre ensuite tout au long du XVIIe siècle en Europe, particulièrement en Flandres et en France. Prisées à l'époque baroque, les vanités vont quasiment disparaître au XVIIIe siècle.

On aime, certes, y représenter des crânes humains (probablement l'élément le plus fréquent), mais aussi des animaux naturalisés, en signe de vanité de la vie...




...des ouvrages et des appareils scientifiques, en signe de vanité du savoir...









Parfois, la vanité est elle-même une curiosité au sein de l'histoire de l'art. Par exemple, si on observe celle-ci...



...on pourra constater que le tableau est une mise en abîme : dans le globe de verre, on peut voir le "reflet" de l'artiste en train de peintre son tableau, un auto-portrait des plus audacieux.

Finalement, certains artistes en viendront carrément à peindre des cabinets de curiosités, réels ou imaginaires.






Afficher des tableaux à peu de frais

Vous devez commencer par trouver l'oeuvre qui vous plait dans la plus grande résolution possible...



...puis quelques belles options s'offrent à vous.

L'impression couleur sur papier journal que vous collerez sur du bois est l'option la moins chère.

Vient ensuite l'impression couleur sur papier blanc que vous mettrez dans un cadre du Dollarama ou d'une brocante.

Dans les options un peu plus chères, la plupart des imprimeurs, en magasin ou en ligne (et les studios photos du Walmart) offre l'impression sur toile...

...ou sur bois.



On parle d'une vingtaine de dollars pour un petit format, mais ça monte très vite !

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