vendredi 18 septembre 2020

Un mystère séculaire...

 Alors, en manchette aujourd'hui dans l'actualité scientifique québécoise, l'entomologiste Le Tirant et son assistant ont découvert que la femelle du "phasme-feuille" Nanophyllium. Ce mystère planait sur l'univers des insectes depuis plus d'un siècle et pourtant, la femelle était déjà connue de la communauté scientifique : il s'agit de Phyllium asekiense

Néanmoins, le dimorphisme sexuel est tellement marqué qu'on croyait que le mâle et la femelle étaient de deux espèces différentes.


(ceux de mon âge se souviendront de la scène mémorable du Déclin de l'Empire Américain où Rémy Girard pète sa coche à propos du dimorphisme sexuel chez les phasmes).


C'est en observant éclore des oeufs ce qui s'avéra être des spécimens mâles et femelles que Le Tirant a pu constater que ce qu'on croyait être deux espèces n'en formaient qu'une seule.



La femelle en A et B, le mâle en C


En général, je trouverais risible de donner le Journal de Montréal comme source de vulgarisation scientifique, mais je dois admettre qu'on y a publié un très beau tableau-résumé de la découverte et comme j'ai plusieurs lecteurs du primaire, je crois que ce lien leur donnera un aperçu très clair.


https://www.journaldemontreal.com/2020/09/18/linsectarium-resout-un-mystere-de-114-ans


Néanmoins, je me permets également de donner le lien vers le véritable article scientifique.


https://zookeys.pensoft.net/article/56214/


J'ai déjà parlé des phasmes ici...


https://excentriqueunivers.blogspot.com/2020/06/mais-quest-ce-que-tu-vas-faire-dun.html


...mais comme on m'a offert récemment un spécimen de phyllium (Phyllium hausleithneri femelle), je vais en profiter pour surfer un peu sur le sujet du dimorphisme sexuel.


Mon spécimen, dans une vieille horloge reconvertie en cadre circulaire 

(Village des Valeurs, 3$)...



...qui a aussi un dimorphisme sexuel marqué (femelle en A, mâle en B).




Dans mon cabinet, j'ai quelques éléments décrivant ce phénomène. J'espère un jour y consacrer un présentoir spécial mais pour l'instant, je vais me satisfaire de vous présenter quelques-unes de mes curiosités en attente d'être mises en valeur (aucun des spécimens ci-dessous n'est prêt à être exposé alors soyez indulgents.


Le dimorphisme sexuel peut s'exprimer par la présence de cornes servant à combattre les autres mâles. Ainsi, la femelle est assurée de s'accoupler avec le mâle le plus fort et d'obtenir les rejetons les plus vigoureux.


On peut observer ce dimorphisme chez les grands animaux...





(mon propre bois d'orignal, que j'attends d'accrocher)


...comme chez les plus petits.



Mes lucanes mâle et femelle.


Le dimorphisme existe aussi au niveau de la coloration. Le plus souvent, c'est le mâle qui sera le plus éclatant afin de montrer sa bonne santé, mais aussi d'attirer chevaleresquement l'attention des prédateurs sur lui plutôt que sur la femelle qui s'occupe des petits.


J'ai de belles plumes de canard colvert qui attendent d'être encadrées...  


...ainsi que le mâle et la femelle du papillon Dryocampa rubicunda.




Il existe également un dimorphisme de taille. Celui-ci est spécialement étonnant chez mon araignée Nephila pilipes.




Je vous laisse constater la différence entre le mâle et la femelle...








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