Le mystère s’épaissit.
Les deux premiers paquets venaient de Thetford Mines et de
La Corne. Les deux suivants, dont je parlerai ci-dessous, venaient de Saint-Hyacinthe
et d’Alma, toujours selon les cachets postaux.
Le 3e colis était tout petit et très lourd. Tout
à l’opposé, le 4e était très grand et très léger.
3e colis
Toujours adressé à Archibald L. Ruthmore, le petit paquet
provenant de Saint-Hyacinthe contenait un étrange artificialia : une multitude de sphères métalliques très
lourdes (plomb ? en tout cas, ce n’est pas sujet à l’attraction d’un aimant).
Il y en a d’une multitude de poids et diamètres, la plus
petite de la taille d’un pois sec, la plus grosse de la taille d’une balle de golf
(et elle pèse très lourd).
Je n’ai pas réussi à identifier ce que c’est
exactement. Échantillons métalliques, poids de balance ? Mystère…
4e colis
Le grand colis, provenant d’Alma, contenait un naturalia que j’ai identifié aussitôt et
un exotica qu’il m’a fallu une bonne
demi-heure à identifier.
Avez-vous remarqué que la main d'écriture change à chaque fois ?
Le naturalia
consiste en une limule naturalisée.
Les limules sont des animaux fascinants. Leur espèce remonte à la
préhistoire et a survécu aux multiples extinctions massives (contrairement à la croyance populaire, il existe des différences génétiques entre les limules de jadis et d'aujourd'hui)...
…et les gens de la génération de ma conjointe connaissent mieux
la limule sous les traits du pokémon #140, Kabuto.
Leur sang bleu (celui des vraies limules, pas du pokémon) est
récolté par les entreprises pharmaceutiques qui l’utilisent pour sa propriété à
« figer » (faute d’une meilleure vulgarisation) en présence de
bactéries, ce qui permet de tester la stérilité des médicaments.
L’autre objet m’a donné du fil à retordre…
Une fève décorée, de presque deux pieds (60cm) de long ! Sur le coup,
je me suis dit que ça ne se pouvait pas, que ça devait être un objet artificiel
fabriqué en forme de fève…
Et pourtant !
Il s’agit bien d’une fève d’un certain type d’acacia.
La graine est consommée bouillie ou rôtie en Afrique de
l'Ouest et du Sud. On peut tirer des graines une huile comestible. On fabrique
aussi du savon avec l'huile extraite. Le bois de l'arbre et les cosses vides
sont utilisés comme combustible pour la cuisine.
Dernière utilisation plus festive, les gousses pleines de
graines sont traditionnellement utilisées comme maracas pour accompagner des
musiciens. C’est manifestement dans ce but que cette gousse fut séchée et
décorée. Ça fonctionne d’ailleurs fort bien.
Bon…
Petit message à « Lady Ann O’Nymm » : c’est
très aimable de votre part, mais vous comprendrez qu’une succession de cadeaux
fabuleux, provenant d’une personne qui masque son identité, ne peut que générer
des questionnements, des malaises et un peu d’inquiétude… peut-être est-il
temps de dévoiler votre identité. Je suis très reconnaissant de toutes ces
magnifiques curiosités, mais bref, vous comprenez sûrement la situation…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire