vendredi 20 mars 2020

Curieuse expédition (6) : Cabinets de zoo (et de l’art d’y ramasser des spécimens, si-si !)


Les cabinets semblent à la mode par les temps qui courent — du moins en ai-je l’impression. J’ai fait trois jardins zoologiques durant l’été 2019 (ma fille adore les animaux et à vrai dire, ma conjointe et moi aussi). Sur les trois que nous avons visité, soit le Parc Safari, le Zoo de Granby et le Zoo de St-Félicien, deux d’entre eux se sont installés des cabinets.

Ce qui est bien logique : forcément, les animaux finissent par perdre des poils, des dents, des piquants, ou carrément décéder…

Je gardais un mauvais souvenir du Parc Safari — animaux obèses, contraints au fouet de se rapprocher des voitures. L’établissement avait même été banni du regroupement des jardins zoologiques. Néanmoins, un changement de direction et des mesures draconiennes ont redressé l’établissement, pour le plus grand bien des animaux. Quant à leur obésité, elle diminue grâce à un régime strict.

Bref, ce fut une belle visite.

Leur cabinet est assez intéressant et fort bien monté. On y voit des animaux naturalisés et des squelettes entiers.







Je trouve néanmoins dommage qu’on y montre que des naturalia du règne animal. Vous me direz que c’est un zoo, et non un musée, mais j’aurais aimé voir des spécimens des végétaux dont se nourrissent les animaux exotiques et des outils utilisés par les zoologistes et les vétérinaires spécialisés.



Mais comme c’est un bonus au zoo, sans frais, je ne vais pas me plaindre.



La boutique de souvenirs offre un très large choix d’insectes exotiques naturalisés et même d’impressionnantes collections, mais à prix très fort…




…du côté du zoo de Granby, à présent !

Il s’agit sensiblement des mêmes éléments (taxidermie et ostéologie) alors je ne vais pas divulgâcher en double. Un élément particulier en vaut toutefois une mention spéciale : ce présentoir à spécimens préservés dans l’alcool. Stupéfiant, fascinant et impressionnant !











On ne voit malheureusement pas aussi bien que je l'aurais voulu. Au pire, allez voir sur place !


Ai-je bien dit « collecter des spécimens » dans le titre ?

Ouiiii ! Mais ça doit être fait avec politesse et savoir-vivre.

Aux deux établissements ci-haut, on m’a fait la même réponse : ce qui tombe en-dehors des habitats est un « déchet » et libre à moi de le ramasser. Gare à moi, toutefois, si je cherche à passer mes mains dans un habitat : expulsion automatique. Et pour ce qui est de faire des yeux doux à une technicienne en santé animale (surtout la jolie Coréenne, hum-hum), c’est également inutile. « Si on commence ça, faudra le faire pour tous ceux qui vont en faire la demande et ça n’aura plus de fin », dixit la charmante gardienne aux yeux bridés.

Alors… que peut-on prélever en gardant son savoir-vivre ?

Je dirais que c’est l’occasion rêvée de collecter des plumes d’oiseaux exotiques. Un oiseau perd des plumes chaque jour et le vent les souffles hors des habitats. Ils abondent sur les sentiers.


De ma collection de plumes ci-haut, j’ai ramassé de cette manière mes plumes de grue japonaise, de loriquet et d’émeu (ceux-ci se promènent librement… il y a assez de plumes pour bourrer un coussin… et ce sont de belles curiosités avec leur double rachis).

J’ai aussi cette plume de harfang des neiges que je n’ai pas encore placée dans le cadre.


Je dirais aussi que c’est l’occasion de collecter quelques échantillons de pelage, surtout au Parc Safari.




Un chameau nous a approché et en le caressant, une masse de lainage nous est resté dans les mains.


C’est étonnamment soyeux.

Morale : démontrer votre savoir-vivre, respecter les règles, et vous reviendrez avec des échantillons d’animaux exotiques dignes des grands explorateurs…

…et vous ne risquez rien à faire poliment des yeux doux aux gardiens. Vous aurez peut-être davantage de chance (ou de charme !) que moi…

…mais demandez la permission !









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