Les cabinets semblent à la mode par les temps qui courent —
du moins en ai-je l’impression. J’ai fait trois jardins zoologiques durant l’été
2019 (ma fille adore les animaux et à vrai dire, ma conjointe et moi aussi).
Sur les trois que nous avons visité, soit le Parc Safari, le Zoo de Granby et
le Zoo de St-Félicien, deux d’entre eux se sont installés des cabinets.
Ce qui est bien logique : forcément, les animaux finissent
par perdre des poils, des dents, des piquants, ou carrément décéder…
Je gardais un mauvais souvenir du Parc Safari — animaux
obèses, contraints au fouet de se rapprocher des voitures. L’établissement
avait même été banni du regroupement des jardins zoologiques. Néanmoins, un changement
de direction et des mesures draconiennes ont redressé l’établissement, pour le
plus grand bien des animaux. Quant à leur obésité, elle diminue grâce à un
régime strict.
Bref, ce fut une belle visite.
Leur cabinet est assez intéressant et fort bien monté. On y
voit des animaux naturalisés et des squelettes entiers.
Je trouve néanmoins dommage qu’on y montre que des naturalia
du règne animal. Vous me direz que c’est un zoo, et non un musée, mais j’aurais
aimé voir des spécimens des végétaux dont se nourrissent les animaux exotiques
et des outils utilisés par les zoologistes et les vétérinaires spécialisés.
Mais comme c’est un bonus au zoo, sans frais, je ne vais pas
me plaindre.
La boutique de souvenirs offre un très large choix d’insectes
exotiques naturalisés et même d’impressionnantes collections, mais à prix très
fort…
…du côté du zoo de Granby, à présent !
Il s’agit sensiblement des mêmes éléments (taxidermie
et ostéologie) alors je ne vais pas divulgâcher en double. Un élément
particulier en vaut toutefois une mention spéciale : ce présentoir à
spécimens préservés dans l’alcool. Stupéfiant, fascinant et impressionnant !
Ai-je bien dit « collecter des spécimens » dans
le titre ?
Ouiiii ! Mais ça doit être fait avec politesse et
savoir-vivre.
Aux deux établissements ci-haut, on m’a fait la même réponse :
ce qui tombe en-dehors des habitats est un « déchet » et libre à moi
de le ramasser. Gare à moi, toutefois, si je cherche à passer mes mains dans un
habitat : expulsion automatique. Et pour ce qui est de faire des yeux doux
à une technicienne en santé animale (surtout la jolie Coréenne, hum-hum), c’est
également inutile. « Si on commence ça, faudra le faire pour tous ceux qui
vont en faire la demande et ça n’aura plus de fin », dixit la charmante gardienne
aux yeux bridés.
Alors… que peut-on prélever en gardant son savoir-vivre ?
Je dirais que c’est l’occasion rêvée de collecter des plumes
d’oiseaux exotiques. Un oiseau perd des plumes chaque jour et le vent les souffles
hors des habitats. Ils abondent sur les sentiers.
De ma collection de plumes ci-haut, j’ai ramassé de cette manière
mes plumes de grue japonaise, de loriquet et d’émeu (ceux-ci se promènent
librement… il y a assez de plumes pour bourrer un coussin… et ce sont de belles
curiosités avec leur double rachis).
J’ai aussi cette plume de harfang des neiges que je n’ai pas
encore placée dans le cadre.
Je dirais aussi que c’est l’occasion de collecter quelques
échantillons de pelage, surtout au Parc Safari.
Un chameau nous a approché et en le caressant, une masse de
lainage nous est resté dans les mains.
C’est étonnamment soyeux.
Morale : démontrer votre savoir-vivre, respecter les
règles, et vous reviendrez avec des échantillons d’animaux exotiques dignes des
grands explorateurs…
…et vous ne risquez rien à faire poliment des yeux doux aux
gardiens. Vous aurez peut-être davantage de chance (ou de charme !) que moi…
…mais demandez la permission !
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