Ce message s'adresse à la personne qui, depuis trois semaines, laisse des commentaires injurieux sur mon blogue en signant sous le pseudonyme "PineCone". Toutefois, j'invite tous les lecteurs du blogue à le lire, au cas où vous y trouveriez réponses à certaines préoccupations.
Cher (chère ?) PineCone,
Oui, je supprime tes commentaires en modération. Ce n'est pas à cause de tes opinions que tu qualifies de "gaïstes" (je t'invite d'ailleurs à te documenter sur ce courant philosophique, tu risquerais d'être surpris). Je supprime tes commentaires parce qu'ils sont injurieux, mensongers, hérissés de vulgarités.
Je vais tout de même mettre quelques éléments au clair.
À l'exception des insectes, aucun animal n'a été tué pour mon cabinet. Les squelettes viennent d'animaux morts dans la nature (c'est pour cela qu'ils sont généralement incomplets), d'animaux de ferme tués pour être mangés, d'animaux décédés sur le bord des routes ou d'animaux ayant été euthanasiés par un vétérinaire car trop souffrants --- ce dernier cas est aussi celui des reptiles préservés dans l'alcool. Dans chacun de ces cas, l'animal serait mort que je recueille ou non sa dépouille. Je n'ai commandé (et encore moins procédé à) la mise à mort d'aucun animal dans un but de collection.
Les curiosités issues d'animaux en voie d'extinction (comme l'ivoire, dont tu fais grand cas), proviennent du marché des antiquités. Ces animaux ont été tués il y a souvent plus d'un siècle, alors que l'idéologie était différente. Je condamne tout comme toi le massacre des éléphants et tu as bien raison de t'insurger. Jamais je n'obtiendrais, par le commerce régulier, de l'ivoire autre que celui d'un phacochère d'élevage alimentaire ou de l'ivoire fossile.
Parlons maintenant des insectes. Pour paraphraser l'entomologiste Yves Dubuc, jamais un collectionneur ne pourra, dans toute sa vie, tuer davantage d'insectes qu'un prometteur immobilier avec un seul de ses projets. Je te signale également que je ne fais pas la vente d'insectes, contrairement à ce que prétendent tes accusations. Les insectes que je capture sont pour mon propre cabinet ou pour procéder à quelques rares échanges (trois spécimens jusqu'ici). Je ne capture pas d'insectes en voie d'extinction et je ne capture pas plus d'un insecte de chaque espèce sauf A) en cas de dimorphisme sexuel ou B) en cas d'espèces étrangères envahissantes où, dans ce cas, je rends service à l'écosystème. Mes insectes sont euthanasiés à la congélation et ne souffrent pas --- d'ailleurs, les insectes ne ressentent pas la douleur, alors ta comparaison avec ce fermier qui noie ses chiots est totalement inadéquate.
Le dossier des minéraux, maintenant. 95% des minéraux que je possède viennent du Canada, des États-Unis ou de l'Union Européenne, où le travail des enfants est illégal (dans l'essentiel, ils viennent du mont St-Hilaire, véritable mine aux trésors où le dixième de tous les minéraux du monde est présent). Les quelques minéraux que je possède provenant du continent africain ne sont pas des minéraux qu'on exploite dans un contexte minier (où parfois, je te l'accorde, des enfants sont enfermés sous terre de longues semaines dans des situations révoltantes). Mes minéraux africains sont des pierres qu'on trouve en ratissant le sol ; la plupart du temps, leur vente apporte un revenu essentiel aux communautés locales.
Alors voilà.
Si tu désires débattre sur mon blogue de façon respectueuse, cordiale et rationnelle, tu es le bienvenu. Je t'invite toutefois à signer ton vrai nom : c'est ce qu'on appel avoir le courage de ses convictions. Sinon, plutôt que de te défouler sur mon blogue, je t'invite à consulter les sites d'organismes de défense de la Nature tels que GreenPeace ou PETA pour trouver une façon positive de t'impliquer et diriger ta colère bien justifiée contre les bonnes cibles. Tu obtiendras ainsi des résultats qui feront réellement avancer les choses car je crains que ton discours actuel contribues à répandre un triste préjugé sur les défenseurs de la Nature.
Garde tes convictions, elles sont nobles. Le monde a bien besoin de chevaliers de l'écologie tels que toi, mais devenir chevalier demande de prendre son rôle au sérieux. Avant de combattre, il te faut connaître ton ennemi et choisir les bonnes cibles. Affûte le glaive de ton argumentation avec des sources fiables et une solide documentation : tu n'en seras que plus efficace quand tu pourfendras les vrais ennemis de notre belle planète.
Très cordialement,
Sébastien
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