samedi 26 novembre 2022

Feu de navigation

Je l’ai souvent dit et je le répèterai souvent : j’ai toujours rêvé d’être un grand explorateur naturaliste à bord d’une caravelle, d’un navire au diesel, d’un zeppelin steampunk ou d’une navette interstellaire — mais même si l’exploration d’une biosphère extraterrestre serait la plus grande aventure de tous les temps, reste que le charme poétique de la navigation à voile m’a toujours séduit.

C'est pourquoi le matériel maritime antique occupe une place de choix dans mon cabinet (d'autant que plusieurs instruments -- sextants, astrolabes, boussoles et j'en passe -- sont indissociables de l'histoire de l'Astronomie).  


Toutefois, la pièce d'aujourd'hui est purement maritime. C'est une belle trouvaille que j’ai fait chez un antiquaire du Vieux-Québec : un feu maritime rouge, à l’huile, datant du début du XXe siècle.



 Les vis sont neuves, les antiques étaient tombées en poussière, semble-t-il.




Le brûleur seul


Pourquoi un feu rouge ? Il s’agit essentiellement d’un guide pour la navigation nocturne. La réglementation internationale date de 1862 et exige un feu blanc d'une portée de 5 nautiques, fixé à 6 m au moins au-dessus du pont sur le mât d'avant ou mât de misaine, un feu vert à tribord, un feu rouge à bâbord. Ainsi, selon la position des feux (rouge à gauche ou rouge à droite), vous savez si le navire devant vous se rapproche ou s’éloigne.



L'emploi des feux de route existait bien avant, comme, par exemple, lors de la navigation de nuit d'une escadre, mais chaque marine militaire avait sa propre méthode.


La réglementation "internationale" de 1862, qui s'adressait, en priorité, aux bâtiments du commerce et aux bateaux de pêche, a été concoctée par une commission anglo-française, pour faire face à la mauvaise visibilité sur la Manche.

 

De nos jours ces lumières sont électriques, mais la réglementation existe toujours.




 

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