Le matériel de navigation me fascine depuis toujours. L’idée
que les grandes explorations ont été possibles grâce à quelques savants gadgets
(et parfois même sans eux) me stupéfait littéralement. Un bon cabinet de curiosités ne peut se passer d’un ou deux éléments de sciences maritimes, du
moins à mon sens.
J’ai parlé dans un précédant billet du hall aux artefacts du
Musée des Sciences et des Technologies, où quelques magnifiques pièces sont
exposées. Laissez-moi maintenant vous présenter mon humble collection.
Cette magnifique copie d’un sextant ancien me fut offerte
pour mon anniversaire par mon petit frère et sa conjointe. Ils l’ont trouvé sur
Amazon.
Pour le même anniversaire, dans la section décoration de
chez Archambault (n’ayez crainte, pour les bouquins nous encourageons toujours
des libraires indépendants), ma conjointe a trouvé cette superbe boussole.
Toujours pour la même occasion, une amie a repéré sur eBay une
copie d’un longue-vue du XIXe siècle.
De mon côté, je suis tombé, pour 10$, sur ces jumelles à la
Ressourcerie. Elles ne fonctionnaient plus très bien, mais elles avaient du
potentiel comme élément de décoration. Afin de leur donner un look plus
vieillot, je les ai peintes avec de la peinture Testors à modèles réduits.
Finalement, Francine Pelletier m’a donné cette réplique d’astrolabe
qui servait, en 2012, de laissez-passer pour les Fêtes de la Nouvelle-France, à
Québec.
Puis, contemplant cette collection, je me suis mis à rêver…
Étant enfant, je fendais les cieux de mon univers imaginaire
à bord d’un navire-zeppelin qui correspondait étrangement aux diktats de l’actuelle
mode steampunk. Pourtant, au début des années 90, on ne voyait guère de ces
engins imaginaires. J’ai imaginé le mien en découvrant cette gravure dans le
vieux dictionnaire familial :
Je m’étais figuré, en regard cette image, que la nacelle était
une sorte de navire en bois massif. Elle a à peu près la forme d’une grosse
chaloupe, non ? À peu près à la même période, les documentaires ont montré
beaucoup de caravelles, de bricks et de galions — normal, on était sur le
point de souligner les 500 ans de l’arrivée de Colomb en Amérique.
Et forcément, je désirais un zeppelin-galion bien davantage
qu’un vulgaire zeppelin-chaloupe ! L’addition, dans mon imaginaire, a donné le
classique navire aérien devenu l’un des clichés les plus connus du steampunk
(il faut croire que je ne suis pas le seul à avoir fait ce rapprochement).
Comme j’en ai passé des heures à fendre les cieux, découvrant des mondes
nouveaux et inexplorés dont j’examinais la faune, la flore, les minéraux, les
vestiges de civilisations perdues…
Photo-montage le plus
proche du souvenir que je garde de ce navire d’enfance, que j’avais
solennellement baptisé L’Intrépide.
Bref…
J’ai décidé de rendre hommage à cet univers d’enfance par un
ajout original à mon matériel de navigation.
À l’origine, j’avais prévu apposer sur ces cruchons de verre
des étiquettes de produits chimiques quelconque. J’avais trouvé le galon il y a
longtemps, dans une grange abandonnée. Le demi-galon, lui, venait de la
Ressourcerie (2,55$).
Puis l’inspiration m’est venue, et plutôt qu’une quelconque
étiquette de formol ou d’éther, j’ai conçu ceci…
…voilà qui s'agence merveilleusement avec mon matériel de
navigation !
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