(si vous vous demandez si elle est normale, considérez qu’elle
m’a choisi comme conjoint et tirez-en vos propres conclusions).
Ainsi, lorsque nous sommes tombés sur la dépouille d’un
campagnol — de toute évidence victime d’un chat — Sonya s’est aussitôt
enthousiasmé.
Puis nous avons songé à ce que serait la tâche de remontage…
nous avons notamment pensé à la taille des vertèbres et au calvaire de les
remettre dans l’ordre… alors nous avons décidé de nous en tenir au crâne.
Les outils d’un kit de manucure du Dollarama ont suffi pour amorcer
le projet. Nous avons détaché la tête avec les ciseaux à cuticules et, après
avoir ébouillanté notre spécimen, nous l’avons écorché à l’aide de pinces à sourcils.
Triste constatation : la boîte crânienne était défoncée
— œuvre du chat, sans doute. Nous avons donc décidé de nous limiter à la mâchoire,
qui n’est pas dépourvue d’intérêt.
La période de macération (laisser le spécimen dans l’eau
pour que la chair décompose) n’a duré qu’une semaine. Par la suite, le curetage
et le brossage s’est fait avec un cure-dent et une brosse à dents (et parmi les
choses bizarres que j’ai fait dans ma vie, je peux ajouter que j’ai brossé les
dents d’un rongeur).
Vient ensuite le bain dans l’eau saturée de bicarbonate de
soude et le séchage au grand soleil.
Le résultat, propre et blanc, fut désinfecté à l’isopropanol
(j’avais peur qu’une solution dakin ne dissolve les minuscules os, presque
translucides tant ils sont minces).
Une éprouvette de 15 ml retournée à l’envers m’a servi de
cloche de verre. Le tout est monté sur une épingle de couture.
Et voilà un naturalia
minuscule qui vaut la peine qu’on s’y attarde (ici à côté d’un bourdon).
Temps investi
(excluant les périodes de trempage) : 3 heures.
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