mardi 23 juillet 2019

Antique cartographie (2) : Contrées fictives


S’il y a une chose qui donne de la gueule à un cabinet et ne coûte absolument rien, c’est bien les reproductions de cartes anciennes.

Les cartes occupaient une belle place dans les cabinets : en effet, le but premier de ces chambres aux merveilles étant de donner un instantané du monde entier, de bonnes cartes étaient indispensables. On distinguait d’ailleurs les « cartographes de navigation », qui se déplaçaient avec les vaisseaux pour créer des cartes rigoureuses et pratiques des  « cartographes de cabinet », qui créaient des cartes certes esthétiques et élégantes (parfois de véritables œuvres d’art) mais uniquement en se basant sur les travaux du premier groupe et n’hésitant pas à enjoliver leur travail de monstres marins (dont le jadis célèbre, mais désormais oublié trolual) et d’îles imaginaires de toutes sortes tirées de récits fabuleux et de contes mythologiques.


Un trolual


La célèbre carte de l'Arctique de Mercator montre, dans la cartouche du coin supérieur gauche, l'île fictive du Frisland.

Pour mon cabinet, j’ai opté pour deux contrées fictives qui ont énormément alimenté mon imaginaire étant enfant : le continent imaginaire d’Atlantide et la ville d’Arkham, inventée par Lovecraft. J’ai trouvé les deux cartes sur le web en HD et j’ai obtenu, via courriel, la permission des artistes de les utiliser.


(Lorsqu’une carte vous tombe dans l’œil, utiliser la technique enseignée dans Planches naturalistes pour en dénicher la plus grande version).

J’ai ensuite imprimé sur papier journal. Pourquoi toujours sur du papier journal ? m’a-t-on demandé quelques fois.

1- Parce que ça jaunit vite ;
2- Parce que ça donne un résultat mat ;
3- Parce que c’est légèrement texturé ;
4- Parce que ce n’est pas cher.

Une fois imprimées, j’ai collé mes cartes sur du bois. L’une des planchettes provient des retailles de bois restant des armoires que j’ai fabriquées l’été dernier ; l’autre est une planche à découper en bambou du Dollarama (3$).

Puis j’ai teint.

Mon cabinet ne saurait être complet sans une carte de la cité imaginée par D. Sernine. Quand le temps me le permettra, je compte numériser les différentes cartes de Neubourg de mes vieux Médiaspaul et user de mes humbles talents avec Photoshop pour imiter le travail des artistes ci-haut.

À suivre…

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