Billet bref et mélancolique, aujourd’hui, digne des Souffrances du jeune Werther ou des Sonnets de Nelligan, suscité par la
découverte d’une curiosité dans le vrai sens du terme.
Saviez-vous que les papillons ne vivent que quelques jours à
quelques semaines ?
Leur vie, très brève, se résume à voleter de fleurs en
fleurs, profiter de l’été avec insouciance et surtout… à trouver un/une
partenaire.
Quelques minutes à quelques heures après la ponte, ils
meurent, devenant de fragiles et délicats bijoux naturels, leur beauté
préservée pour l’éternité si on prend la peine de les mettre à l’abri.
Mais…
…savez-vous ce qui arrive aux papillons qui ne trouvent pas
l’amour ?
Ils cherchent, cherchent et cherchent… jusqu’à temps que
leur force vitale décline. Déjà des vieillards après quelques semaines, sans
avoir pu trouver l’âme sœur, ils perdent leurs écailles colorées. Leur beauté s’effrite
en poussière, soufflée par le vent d’été qui porte les amours des papillons
plus chanceux…
Et lorsque la mort vient les délivrer de leur solitude, ils
ressemblent à ceci.
Eh oui ! C’est à cela que ressemble un papillon mort de
vieillesse plutôt que mort après l’accouplement. J’ai trouvé celui-ci sur le
bord d’une fenêtre. C'est un spécimen très difficile à travailler. Extrêmement sèches et minces, ses ailes ont la fragilité d'une pelure d'oignon.
Il s’agit d’une fascinante curiosité… certes, il ne gagnera
pas un prix de beauté, mais observer les délicates nervures des ailes… quand
a-t-on la chance d’observer ces détails sur un papillon ?
Fascinant, n’est-ce pas ? Une beauté tape-à-l’œil en cache
parfois une autre, plus subtile, mais si touchante dans sa mélancolique
signification…
Bref, il y aurait sûrement un poème ou une nouvelle à écrire
sur le sujet.
Ok, c’est juste un papillon.
Reste quand même que chaque fois que je regarde ce spécimen,
je me trouve chanceux d’avoir été choisi par ma Sonya…
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