Je vous ai expliqué l’an dernier que je suis passé d’un
herbier en « deux dimensions », sous forme « d’album », à
un herbier en pots, qui favorise selon moi l’esthétique et la facilité d’exposition,
tout en protégeant les spécimens mieux que ne le ferait des pages sans cesse
tournées et retournées. Cette approche a aussi l’avantage d’exposer plus
facilement l’écorce et les fruits qui entrent difficilement dans un album (voir
« herbier tridimensionnel » le 17 septembre 2021).
En botanique aujourd’hui, un spécimen de mot herbier en pots :
le magnolia.
Tous mes spécimens végétaux sont curieux pour une raison ou une autre et le magnolia gagne facilement sa place parmi eux. Apparaissant au Crétacé, il a côtoyé les derniers dinosaures. Il existait avant l'évolution des abeilles : ses fleurs se sont donc développées pour encourager la pollinisation par les coléoptères. Pour éviter les dommages causés par les coléoptères pollinisateurs, les carpelles des fleurs de magnolia sont extrêmement résistants. Un autre aspect du magnolia considéré comme représentant un état ancestral est que le bouton floral est enfermé dans une bractée plutôt qu'en sépales ; les parties du périanthe sont indifférenciées et appelées tépales plutôt que sépales et pétales distincts.
Les fleurs de nombreuses espèces sont considérées comme comestibles. Dans certaines parties de l'Angleterre, les tépales sont marinés et utilisés comme condiment épicé. Dans certaines cuisines asiatiques, les bourgeons sont marinés et utilisés pour aromatiser le riz et parfumer le thé. Au Japon, les jeunes feuilles et les boutons floraux sont grillés et consommés comme légume.
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