mardi 6 décembre 2022

Verdoyantes émeraudes

 

Journée occupée pour moi, donc le billet sera bref. Nous sommes le 6 du mois, donc je vous entretiens de pierres ornementales ou précieuses — dans ce cas-ci, l’émeraude, une de mes pierres préférées.

 

L’émeraude est une variété de béryl, dont la couleur verte provient essentiellement de traces de chrome. On en évoque déjà la présence à Babylone où elle servait de monnaie d’échange. En Égypte se trouvaient des mines d’émeraude, dont on a fabriqué des bijoux pour les grands de l'empire. Chez les auteurs classiques (Théophraste, Hérodote ou Pline l'Ancien), on évoque des statues, des colonnes ou obélisques taillées dans un unique bloc d’émeraude (dans Le Messie de Dune, Herbert reprend ce mythe pour doter Paul Atréides d’un trône en tout point semblable aux chef-d’œuvres décrits par les auteurs classiques).  Il est probable que ces récits classiques ont été exagérés ou qu’ils décrivaient d’autres pierres vertes, comme la malachite ; néanmoins, de nombreux explorateurs, durant le premier âge d’or de l’archéologie au XIXe siècle, ont tenté de retrouver ces trésors imaginaires.

 

Les cabinets baroques détenaient presque immanquablement des émeraudes, tant pour la beauté de la pierre que pour leur soi-disant pouvoir de guérison. Les apothicaires offraient d’ailleurs de la poudre d’émeraude à leurs clients les plus fortunés pour soigner les maladies les plus graves — généralement sans succès, on l’aura compris.

 

J’ai dans mon présentoir minéralogique, un beau morceau de béryl tirant sur le vert, une émeraude brute et un cristal d’émeraude légèrement raffiné. Ce sont trois pièces que j’aime beaucoup.



Le béryl, dont les reflets verts paraissent peu sur la photo...




Émeraude brute



Émeraude légèrement raffinée






 

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