dimanche 18 décembre 2022

Squelette de moineau (et autres propos sur les bestioles mortes)

Il faut croire que je ne le répèterai jamais assez, je ne tue aucun animal pour ma collection.


Cela dit, j'en reparlerai sous peu, mais les gens de mon entourage ont commencé à développer un réflexe du genre "J'ai trouvé un truc mort, le veux-tu ?" et même, dans certains cas, à dire "Je connais quelqu'un qui va faire euthanasier son animal de compagnie, veux-tu la dépouille?" (généralement en échange que je paie les frais d'euthanasie pour eux. 


J'ai aussi un étrange collaborateur : le chat de la voisine. Je suppose que les anciens propriétaires de ma maison le nourrissaient ; toujours est-il qu'il vient parfois déposer l'une de ses proies sur mon balcon. (ou peut-être est-ce mon animal sidekick, comme dans les films de Disney, les mangas pour jeune public et la fantasy mainstream,  une sorte de familier magique pour cabinetier...)



Bref, je dois à ce digne baron félin des présents aussi variés qu'intéressants : quelques souris sauteuses, une souris grise, un tamia rayé et un écureuil noir, entre autres. L'écureuil a été mis en aquamation pour récupérer le squelette ; le tamia, lui, fut préservé dans le formol ; je n'ai pas encore travaillé les souris sauteuses mais elles sont actuellement congelées dans un double contenant hermétique en attendant leur propre aquamation (et ensuite, je ferai UN seul squelette de souris, en pigeant les os d'un spécimen à l'autre --- les chats sont rarement tendres avec leurs proies et les os des souris sont fragiles). Quant à la souris grise, je l'ai mise de côté pour d'éventuelles tentatives de diaphanisation (j'ai déjà les produits et un protocole de laboratoire, me reste à me trouver du temps).    



Souris diaphanisée.


Une autre victime de la chasse féline fut un petit moineau commun, laissé en excellent état par le sieur poilu. 




Bien sûr, c'est un oiseau minuscule, et le fait que sa cage thoracique soit intacte considérant les circonstances de sa mort est un petit miracle en soi.

La curiosité qui en découle, s'il s'agit d'un ouvrage digne d'un horloger, me tient spécialement à coeur. Ce n'est pas la curiosité qu'on remarque en premier quand on observe mes présentoirs, mais lorsqu'on l'a remarquée, on passe immanquablement du temps à la contempler.


   






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