Hier c'était le 22 - ornithologie. J'aurais dû préparer ce billet mais j'ai eu un imprévu. Je m'occuperai ce soir du billet du 23.
Donc, voici une plume de harfang des neiges, un oiseau spécialement cher à mon coeur.
Oiseau-emblème de notre province, c'est pour moi un symbole de notre culture qui, comme le harfang, se meurt peu à peu. Je pourrais parler des coupures dans la culture, de la disparition du français, des chansons francophones qui n'ont plus grand chose de francophones, de diminution de production d'émissions télé d'ici, des produits qui ne sont offerts qu'en anglais, du triste état de nos salles de théâtre... mais bref, ce n'est pas un blogue politique. Cela dit, ça m'attriste terriblement.
Revenons au harfang. C'est un oiseau dont l'aire de répartition est très vaste, couvrant toute la partie septentrionale du monde. Vaste ne signifie pas peuplée : les harfangs sont considérés comme une espèce "vulnérable" glissant vers "en danger".
On a vu des harfangs à Montréal cet hiver, attirés par le problème de rats qui y devient de plus en plus préoccupant. La gestion des ordures et les problèmes d'infestation sont d'ailleurs en train de créer un nouvel écosystème urbain : on y voit des belettes, des martres, des pékans, des renards et depuis peu, des coyotes. Le fait que des rapaces commencent à y rôder n'est pas surprenant.
Je m'égare encore...
J'ai de nombreuses plumes d'oiseaux locaux et exotiques : grue du japon, nandou, émeu, paon et ainsi de suite, que je compte bientôt exposer sur un grand panneau. Toutefois, celle de harfang restera dans son éprouvette, sur mon bureau : c'est un symbole qui me rappelle la responsabilité qui vient avec le métier que je me suis choisi.
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