vendredi 27 janvier 2023

Quelques orthoptères...

 Je reviendrai sur les orthoptères lorsque viendra le temps de parler des locustes migrateurs : il y a énormément à dire sur le sujet et de fascinants détails historiques. 


Malheureusement je manque de temps aujourd'hui, mais j'espère quand même vous en apprendre une bonne au sujet des orthoptères d'ici...


Voici l'un de mes cadres d'orthoptères :




Au centre, c'est un chondracris rosea, une énorme sauterelle de Taiwan qui sert également d'aliment protéiné de soutien dans les contrées rurales ou durant les périodes économiquement difficiles. D'ailleurs, ce n'est pas d'hier que les orthoptères servent d'aliment et même en Occident : l'Ancien Testament en fait mention comme le seul insecte qu'il est licite de consommer :  «  Ainsi, vous pourrez manger les différentes espèces de sauterelles, de criquets, de grillons et de locustes. » (Lévitique 11 : 22).

De nombreux peuples d'Afrique se rabattent sur cette nourriture lorsque les essaims détruisent leurs récoltes, une façon comme une autre de récupérer ce qui fut volé ; finalement, il s'agit d'un incontournable de l'entomophagie moderne, les criquets étant un insecte alimentaire de choix.



Réduits en farine et transformés en pâtes...



...ou sautés tels quels.


Ce n'est pas un plat désagréable du tout. Jadis, j'avais un hérisson que j'aimais tendrement (il répondait au doux nom de Tabasco parce que, tsé, il était piquant). Afin de lui fournir une alimentation équilibrée, j'avais construit une criquetière... mais ça peuple rapidement, ces bestioles ! D'une dizaine, nous étions passé à un millier dans le temps de le dire... alors bon, je les ai essayés en sauté. Rien de difficile: on en ramasse une vingtaine, on les mets au congélateur 1h, puis on les jette dans le wok.

Faut s'habituer à l'apparence dans l'assiette parce que côté goût, ça se mêlait dans l'huile de sésame et on ne s'en rendait pas compte. Je compte me refabriquer une criquetière autour de 2025, quand j'aurai fait ma petite serre -- cette fois exclusivement pour mon assiette... mais peut-être vais-je les passer au moulin avant.

Bref. Revenons au cadre. Les deux plus petits spécimens que vous voyez sont des insectes du Québec que ma fille et moi avons attrapés dans une sablière. 

Vous en avez probablement déjà vu dans les terrains en friche ou les entrées de gravier: on les nomment communément "sauterelles volantes", bien que ce ne soit pas exactement des sauterelles, mais bien des oedipodes, une espèce voisine (j'vous en bouche un coin, hein ?).  

Dans mon temps, c'était une vraie plaie en voiture et ça beurrassait le pare-brise dès qu'on voyageait en été... ce temps est révolu, et monsieur le Futurible vous en parle avec l'érudition qu'on lui connait dans Solaris 225La Fin des insectes, ou le monde silencieux de demain

J'évoquerai moi aussi l'effondrement de l'entomofaune dans un billet spécial à venir, d'un point de vue plus "sur le terrain". Mais pour l'instant, j'ai besoin de surveiller mon moral, alors on évite les sujets déprimants qui nous pendent au bout du nez... 


 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire